Chaque geste de notre vie peut devenir bonheur

<BLOCKQUOTE>L'avez-vous déjà remarqué, nous sommes toujours en attente du résultat d'un acte, d'un événement, projetés vers l'avenir, les yeux rivés sur l'aboutissement, sur l'arrivée, en attente d'autre chose, de quelqu'un d'autre, de mieux, d'ailleurs...
J'escalade la montagne en ne songeant qu'à ce que je verrai du sommet.
Je me dépêche de lire le livre pour en savoir plus, pour connaître la suite, toujours la suite, toujours plus avant. Je pose la question : "Comment est-ce que ça se termine ?"
J'attends le train, je ne vis pas. Je suis tendue vers l'arrivée du train, le cou tendu vers le tournant où il va apparaître. "Il arrive ? Il arrive ?" Et bien sûr, une fois dans le train, je n'ai qu'une hâte : arriver !
Au travail, j'attends la pause, la fin de la journée, le week-end, les vacances, la retraite... "Quand j'aurai rencontré l'âme-soeur...", "Quand les enfants seront grands", "Ah, si j'étais libre", "Quand j'aurai de l'argent", "Quand j'aurai déménagé", "Quand j'habiterai à la campagne", "Quand j'aurai le temps...", ou alors, c'est "Ah, si j'avais su...", "Avant c'était mieux !", "Ah, quand il/elle était là !".
Et finalement, je ne vis pas et les années passent. Le compte à rebours a commencé et je ne savoure toujours pas la vie précieuse qui m'est offerte à chaque seconde, la douceur de l'air dans mes poumons, sur mon visage, les yeux de l'inconnu(e) qui me croise, la colline si vivante devant moi, la danse des nuages, un après-midi de repos, la chaleur de ma couverture, un toit sur ma tête, les clins d'oeil du soleil...
Hier en faisant le ménage, j'ai pris conscience pour la première fois que j'aimais faire le ménage ! Et chaque acte est devenu un véritable plaisir : laver les vitres, jeter de vieux journaux, de vieux livres, faire le vide... Chaque geste de notre vie est/peut/va devenir bonheur, chaque instant, chaque seconde (ou presque !), ne serait-ce que respirer...
Alex, L'Âme et le Coeur (mensuel gratuit)</BLOCKQUOTE>

J'aurais tendance à affirmer qu'il faut avoir accumulé un sérieux capital de sagesse pour savourer ainsi chaque instant, chaque menue tâche dont se compose notre quotidien.

Peut-être ne suis-je pas encore assez sage, j'ai toujours l'impression de sacrifier à une corvée quand je fais le ménage ou la vaisselle...

Je suis heureux de savoir que, bientôt, un indicible bonheur accompagnera chaque séance d'aspirateur ou de lessive "urgente"

Un vieux célibataire irascible

uchimoo a écrit:

J'aurais tendance à affirmer qu'il faut avoir accumulé un sérieux capital de sagesse pour savourer ainsi chaque instant, chaque menue tâche dont se compose notre quotidien.

Peut-être ne suis-je pas encore assez sage, j'ai toujours l'impression de sacrifier à une corvée quand je fais le ménage ou la vaisselle...

Je suis heureux de savoir que, bientôt, un indicible bonheur accompagnera chaque séance d'aspirateur ou de lessive "urgente"

Un vieux célibataire irascible

Ce n'est pas forcément une question de sagesse, ni de célibataire irascible
Je m'explique un peu : y'a des malades dans les hopitaux qui aimeraient être chez eux pour faire ces taches domestiques, tout comme il y a des enfants hospitalisés qui préféraient mettre la table ou passer l'aspiro dans leur chambre....
Bien sur que pour nous (bien ou à peu près bien portant) cela peut-être considéré comme une "corvée", mais pour beaucoup cela peut-être un bonheur qui leur est refusé car ils se battent contre la maladie.
Navrée d'être un peu "sèche", mais mon petit neveu, n'a pas le bonheur de passer l'aspi dans sa chambre, il est branché, perfusé pour sa survie.

M'en veux pas Uchimoo, mais j'ai aussi eu ces séjours d'hospitalisation pour un autre problème et c'est vrai que je trouve du bonheur à passer le balai, comme l'aspi et comme toutes les autres corvée, tout simplement parce que je suis chez moi, avec une vie "normale" et non pas dans une chambre d'hopital.

Hirondelle